COP 21, la décarbonisation de l’énergie mondiale est en marche

11 décembre 2015

World Climate Summit 2015

Pourquoi « décarboner » l’énergie mondiale ?

Le 20e siècle a vu la température mondiale augmentée de 0.9 °C et depuis 30 ans cette tendance s’accélère.
Cela se traduit par des changements majeurs et dramatiques : changements non désirables dans les écosystèmes : disparition d’espèces, apparition d’espèces exotiques et de virus comme la maladie de Lyme ; hausse de la fréquence des événements climatiques violents : tempête, ouragan, inondation et canicule intense, augmentation du niveau des mers, acidification des océans, fonte des glaciers et tarissement de sources d’eau potable…
Certains climatosceptiques expliquent cette hausse des températures par une intensification des radiations solaires, mais les recherches récentes montrent que le soleil a une activité stable depuis 30 ans alors que les températures elles, ne cessent de monter.
Parallèlement, la consommation d’énergie mondiale ne cesse de croitre. Elle a plus que doubler entre 1973 et 2012 et elle ne cesse d’augmenter selon l’Agence International de l’Énergie.
Plus de 80 % de l’énergie mondiale consommée provient des combustibles fossiles « Carbonés » : le pétrole, le charbon, et les gaz naturels qui rejettent beaucoup de CO2 dans l’atmosphère quand ils sont utilisés.
Or, il a été prouvé sans doute possible que le CO2 est un des principaux gaz à effet de serre. Les gazes à effet de serre, qui comportent aussi le méthane, retiennent les rayons du soleil dans l’atmosphère et la réchauffent. Le CO2 rejeté dans l’atmosphère par les activités humaines depuis l’ère industrielle et son accumulation dans l’atmosphère est donc responsable de cette hausse importante de température depuis 1906 de 0.9 °C.

Les différents modèles de prévision du GIEC (groupe d’experts sur l’évolution du climat) prédisent différents scénarios de réchauffement pour le 21e siècle, le plus optimiste prévoit un réchauffement planétaire de 1.5 °C en 2100 (si nous effectuons mondialement un virage technologique vert), le plus pessimiste prévoit quant à lui une augmentation de plus de 4 °C pour la température mondiale en 2100, et cela si nous maintenons notre rythme d’émission de CO2 dans atmosphère. Les effets de cette augmentation de température globale pour le 21e siècle (entre 2 °C et 4 °C) seraient donc encore plus intenses et dramatiques que ce que nous avons pu observer au 20e siècle avec un réchauffement de « seulement » 0.9 °C.

la COP 21 pour limiter le réchauffement climatique

La COP est une conférence annuelle qui réunit tous les membres des pays de l’ONU en vue de contrer l’augmentation de la température mondiale. Cette année, elle se tient à Paris et elle vise à entériner un accord historique comme celui qui fut signé à Kyoto en 1997. L’objectif étant de réaliser un plan d’action pour limiter le réchauffement planétaire à 1.5 °C pour le 21e siècle.
Le principal obstacle aux négociations à la COP21 de Paris porte surtout sur une tension entre les pays membres et les pays émergents en pleine croissance économique comme la Chine, le Brésil et l’Inde et l’Afrique du Sud. Ceux-ci réclament plus de transfert technologique et de fonds bancaires pour pouvoir suivre les éventuelles restrictions d’émission imposées dans un tel accord.
Les négociations ont commencé le 30 novembre 2015 et devraient se finir samedi le 12 décembre avec peut-être une entente historique à la clé.

L’industrie : près d’un tiers de l’énergie mondiale consommée

Lors de la COP 21 de Paris, Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU, a appelé les entreprises à lutter contre le réchauffement climatique en limitant leur consommation de combustibles fossiles et en se tournant vers les énergies propres (le devoir, 9 décembre 2015).
L’industrie consomme en effet près d’un tiers de l’énergie mondiale. Celle-ci est produite principalement à l’aide de combustibles fossiles qui rejettent de grandes quantités de CO2 dans l’atmosphère. De plus, dans le monde industriel, 60 à 70 % de l’énergie est dépensée pour générer de l’énergie thermique : chauffage des bâtiments, chauffage de cuves et de différents équipements, alimentation de systèmes mécaniques fonctionnant à partir de vapeur, chaleur de procédés…

La concentration solaire parabolique (CSP) pourrait donc être une des pistes de solution pour le monde industriel. Cette nouvelle technologie thermosolaire développée par Rackam produit en effet de la chaleur « propre » : elle sera donc hautement valorisée dans les prochaines années et permettra de limiter le réchauffement climatique mondial.
Un bon exemple est celui de l’installation thermosolaire de Kingsey Falls construite pour Cascades en 2014 par Rackam. Elle a permis de sauver près de 130 000 m3 de gaz naturel par an, en plus de contribuer à lui donner un prix d’excellence environnementale en 2015 (Envirolys).

De plus, des programmes de subventions à l’échelle mondiale vont permettre de rendre encore plus accessibles les nouvelles technologies solaires dans les prochaines années. Au Québec, Rackam a reçu très récemment une bourse Technoclimat de l’ordre de 400 000 $ pour la construction de l’installation solaire du bâtiment Alouette à Sept-Îles.

Enfin, une bourse Carbone mondiale commence à voir le jouer. Au Québec, depuis 2013, les entreprises de l’industrie et de production d’électricité qui émettent plus de 25 000 tonnes métriques en équivalent CO2 par année y sont assujetties. Le Système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre du Québec (SPEDE) est maintenant lié à celui de la Californie et devrait bientôt être connecté à celui de l’Ontario. Ces mesures favorisent l’investissement des entreprises dans des technologies innovantes comme les procédés de concentration thermosolaire développés par Rackam.